En Haïti, la situation économique et politique est de plus en plus fragile, marquée par une pauvreté croissante, une violence persistante et des institutions affaiblies. Le pays fait face à une crise sociale profonde, où l’insécurité générée par les gangs paralyse des pans entiers de la vie publique. Pendant ce temps, le système de santé est à bout de souffle, avec des infrastructures en grande partie non fonctionnelles et des risques d’épidémies imminentes.

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L’économie haïtienne souffre d’un faible taux de recouvrement fiscal, d’un secteur informel dominant et d’une dépendance importante aux remises de la diaspora. Cette fragilité macroéconomique est aggravée par la violence armée, qui perturbe les activités agricoles et le commerce, affaiblissant davantage les moyens de subsistance. Plus de 64 % de la population vit avec moins de 3,65 dollars par jour selon des rapports récents, reflétant une pauvreté structurelle profonde. Le Fonds monétaire international soutient actuellement un programme de référence pour stabiliser les finances publiques et renforcer la gouvernance.

Sur le plan politique, Haïti est en proie à un vide de pouvoir, renforcé par la montée en puissance des gangs qui contrôlent des zones importantes, notamment à Port-au-Prince. Le budget national qualifié de « budget de guerre » consacre une partie importante des ressources à la sécurité, mais les résultats restent limités face à l’expansion des groupes armés. Cette instabilité politique génère des déplacements massifs : selon l’ONU, plus d’un million de personnes ont été déplacées à l’intérieur du pays.

La santé publique connaît une situation critique : seulement une fraction des établissements de soins fonctionne normalement. Selon l’Organisation panaméricaine de la santé, les structures de santé sont largement affectées et l’accès aux soins est restreint, ce qui rend la population vulnérable aux maladies infectieuses comme le choléra et la dengue. Le manque de financement, l’insécurité et les difficultés logistiques limitent l’aide d’urgence, tandis que le nombre de personnes nécessitant une assistance humanitaire continue de croître.

Sur le plan social, la crise est amplifiée par l’insécurité alimentaire : des millions d’Haïtiens sont confrontés à une insécurité aiguë, et certains rapports évoquent un niveau de famine alarmant. Le chômage élevé, l’inflation galopante et l’accès limité aux services de base comme l’éducation ou l’eau potable creusent les inégalités. De plus, la violence structurelle des gangs réduit la capacité des institutions à protéger et à servir la population, alimentant la désillusion et la vulnérabilité.

Face à ce tableau, la Banque mondiale a lancé une stratégie sur la période 2025-2029 pour renforcer la résilience des Haïtiens les plus vulnérables, améliorer la gouvernance et encourager l’investissement privé. L’objectif est d’appuyer la reconstruction des infrastructures essentielles et de stabiliser l’administration publique, tout en répondant aux besoins urgents d’aide.

En conclusion, Haïti en 2025 traverse une crise multidimensionnelle où l’économie, la politique, la santé et le tissu social sont fragilisés simultanément. Le chemin vers la paix et la reconstruction semble semé d’embûches, mais des initiatives internationales pourraient offrir un point de départ pour un redressement. Quel avenir voyez-vous pour Haïti ? Partagez votre point de vue dans les commentaires et découvrez d’autres analyses et témoignages sur notre blog.